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Naha – Okinawa : week-end dans la Chine américaine du Japon

Voici mon week-end à Naha – Okinawa, sous le signe du beau temps, des découvertes et surtout du dépaysement au sein même du Japon.

Le 31 janvier, et jusqu’au 2 février, je suis allé à Naha – Okinawa pour la toute première fois de ma vie. Je m’attendais à ce que les températures soient légèrement meilleures qu’à Tokyo (5° environ dans la capitale nippone) et que le dépaysement ne soit pas trop fort, mais c’est beaucoup plus que ça que j’ai eu : 26° et l’impression d’être en Chine et entouré d’américains. Un véritable week-end en guise de bouffée d’air et de repos.

Naha – Okinawa : bienvenue dans la Chine américaine, oups japonaise

Avant d’arriver à Okinawa, je connaissais un peu l’Histoire de ces îles et le fait que pendant plusieurs années elles furent sous l’autorité américaine après la seconde guerre mondiale, avant d’être restituées aux japonais. Mais je savais surtout que la présence de militaires américains y était très forte.

Mais je ne m’attendais pas autant que cela à me sentir en «Chine » (même si je ne suis jamais allé en Chine et que je ne peu pas vraiment comparer). Dans la ville de Naha, beaucoup de bâtiments semblent avoir une architecture avec inspiration chinoise. Et surtout, dans les rues de Naha, j’avais comme l’impression que la langue la plus pratiquée était le chinois. Il ne se passait pas une seule minute sans que je ne l’entende. Il faut avouer que la proximité de la Chine avec les îles d’Okinawa favorise la présence forte de touristes chinois.

En plus de cela, une autre présence se fait elle voir, et pas qu’un peu, c’est celle des militaires américains. Ils ne sont pas en uniformes, non, ils sont habillés en civils, marchent par groupe de 3,4, 5 et ne se mélangent pas aux locaux. On sent presque une certaine « animosité » entre les japonais et les américains, comme si il y avait une forme de défiance et un antagonisme profond dû au fait que les locaux ont l’impression d’être colonisé. En 3 jours sur place, j’ai croisé des dizaines d’américains et je n’en ai vu aucun avec des japonais.

Tout ça m’amène donc à me dire que je ne suis plus vraiment au Japon, mais plus dans un pays étranger, mais qui est quand une partie du Japon. C’est une situation assez particulière. D’ailleurs, cela me sera confirmé lors de mon premier déjeuner dans un petit restaurant local, lorsque le serveur d’une cinquantaine d’années m’aborde en me demandant si je suis français. Il parle avec moi, et au bout de 2 minutes il me dit, comme dégoûté « tu sais, le Japon il nous a abandonné, ils s’en foutent de nous et ne veulent pas nous aider ». Dans ma tête je me dis que nous sommes quand même au Japon et cela renforce cette impression d’être ailleurs.

Mais bon, j’en profite quand même pour passer un excellent week-end sur place, parce qu’après tout, à Okinawa il fait 26° en janvier et que le ciel est bleu et les gens sont vraiment agréables et amicaux.

Le plein de découvertes et d’activités à Naha

En allant à Okinawa, j’avais pour but de découvrir un autre aspect du Japon et aussi de me relaxer un maximum hors de la grande Tokyo où je vis habituellement. Et de ce côté-là j’ai été bien servis, ce fut parfait.

Je suis descendus dans un hôtel avec une vue sur la mer (même si une route nous séparait de cette dernière) et j’ai passé mon temps à faire le tour de la ville qui s’est avérée être assez petite, mais quand même bien peuplée. J’ai passé le plus clair de mon temps dans les rues principales et touristiques de Kokusai Dori (la grande artère principale très animée), Heiwa Dori (une rue couverte et marchande), le marché couvert de Machigwa (très coloré et agréable à voir).

J’ai aussi vagabondé dans les petites ruelles piétonnes de Shuri Kino Cho Ishidatami Michi. De superbes petites ruelles toutes en pierres depuis lesquelles on a une superbe vue sur les toits de la ville de Naha. Au coucher de soleil ce fût vraiment magnifique à voir, avec la mer au loin.

J’ai aussi pris le temps de faire le tour de la rue de la poterie, appelée Yachimun Dori, et j’ai sauté sur l’occasion pour apprendre à faire un Shisa (ce petit animal, symbole de Okinawa, qui a l’air d’un tigre). Ce fut vraiment sympa de pouvoir fabriquer cette petite bestiole par moi-même, de lui donner naissance, partie après partie.

Et puis, j’ai passé pas mal de temps dans le Shuri jo (château Shuri) qui date de l’époque où les îles de Ryukyu (maintenant devenues Okinawa) étaient indépendantes. Le Château est vraiment magnifique et sa couleur rouge en met plein les yeux dès qu’on le regarde. Son architecture fait immédiatement penser à la Chine, on est très loin du style japonais.

C’est essentiellement ce que j’ai fais dans la ville de Naha à Okinawa. Visiter des lieux, me promener dans des rues vivantes et profiter du beau temps. Mais bien sûr, j’ai passé une bonne partie de mon temps sur place à manger quelques spécialités locales.

A Okinawa j’ai bien mangé

A Okinawa, tout est différent du reste du Japon, et l’alimentation n’y échappe pas. Dès qu’on arrive sur place, on s’en rend compte en regardant les menus des restaurants. Et surtout, beaucoup de choses ont attirées mon attention, mais je n’ai pas pus  goûte à tout, même si j’aurais bien voulu.

J’ai profité de mon séjour sur place pour manger dans un Izakaya local, essayer quelques petits restaurants et grignoter tout ce que je pouvais. Et une chose m’a marquée, c’est le côte très amical du service. Très souvent, les serveurs et cuisiniers venaient parler avec moi, présenter la nourriture, me dire des anecdotes sur les ingrédients et autres. Je sentais vraiment qu’ils voulaient que je découvre leurs spécialités, leur Okinawa, celui dont ils sont si fiers.

Et parmi tout ce que j’ai mangé, je retiendrais les Umi Budo (raisin de la mer) qui sont une algues avec des boules, les Beni Imo (patate douce violette), les Zenzai (glace pilée avec des haricots, une sauce et un nappage), Sata Andagy (sorte de beignet, dont le nom signifie sucre frit) et les glaces au sel, parfum piment rouge (une glace salée sur laquelle on peut ajouter une poudre parfumée au choix). Un véritable régal tout ça.

L’île paradisiaque de Nagannu

Mais le meilleur moment de mon week-end à Okinawa restera, sans conteste, ma demi-journée sur l’ile déserte de Nagannu. Un moment magique et magnifique. J’ai pris le bateau depuis Naha et pour 20 minutes. Pour 3800 Yen, j’ai pu faire du snorkeling (plongée en masque tuba pour observer la faune marine).

Après être arrivé sur  l’île de Nagannu, nous nous sommes changés et avons fait du snorkeling pendant environ une heure, dans une eau bleue turquoise et par une profondeur de 2 mètres. Le guide nous avait dit, avant de commencer, que nous aurions 50% de chance de voir de vraie tortue de mer.

Et bien, nous n’avons pas vus une tortue mais deux. Encore mieux, nous avons nagé quelques mètres derrières elles. C’était magnifique de les voir nager au ralentit et de les suivre. Nous avons pu observer les coraux, les poissons qui y vivent (fugu carré, Némo, …).

Une fois cette heure d’exploration marine terminée, j’ai fais le tour de la petite île déserte de Nagannu (et j’ai d’ailleurs appris qu’il était possible d’y passer la nuit) et j’en ai profité pour prendre quelques photos tout en admirant la superbe vue qui s’offrait à moi.

Et voila à quoi s’est résumé mon week-end de 3 jours à Naha – Okinawa : beaucoup de plaisir, de découvertes, de nouvelles expériences et surtout un week-end mémorable qui me donne envie de retourner faire un tour à Okinawa. Et vous, vous avez envie d’y aller ?