Pour cet article, c’est l’ami Charles, qui vous expose ses films japonais préférés, qu’il vous recommande de voir avant un voyage au Japon.
Pour mon premier article sur le blog j’avais envie de vous parler de Cinéma Japonais, et de ces films qui m’ont marqués avant de partir vivre au Japon
Voici donc une liste de 12 films Japonais à voir avant de partir au Japon. Il s’agit d’un choix personnel donc je ne serais pas vexé si vous n’avez pas aimé tel ou tel film, chacun à des goûts différents (goût fraise, banane, …). Bien que certains de ces films ne donnent pas des informations concrètes sur des endroits à voir, où aller, etc, chacun de ces films est lié à la culture ou à un aspect historique du Japon, tant dans ce qu’on voit à l’écran, que dans la manière de le concevoir.
1. Tokyo Monogatari (1953) – Yasujiro Ozu
Synopsis: Japon, 1953. Un couple de retraîtés vivant à la campagne rendent visite à leurs fille et leurs fils à Tokyo.
A partir du moment où j’ai fini de regarder ce film, j’ai tout de suite eu envie d’en apprendre plus sur le Japon, sa culture, son histoire, son peuple. Sortie en 1953, ce film nous montre un Japon d’antan, ainsi qu’un Tokyo en train de se moderniser, de s’occidentaliser, face à des Japonais de la campagne peu habitués à la grande ville. Chaque plan est un travail de maître, tant dans la lumière que l’angle de caméra, le jeu d’acteur ou bien les dialogues. Les films d’Ozu sont lents, tout passe dans la gestuelle, le non-dit, et c’est ce qui fait la grande différence avec les films tournés à la même époque dans le reste du monde. Que l’on aime ou pas, je pense qu’il faut au moins l’avoir vu une fois (ou une demi-fois si vous vous endormez à la moitié).
Retrouvez « Tokyo Monogatari – Voyage à Tokyo » par ici
2. L’Eté de Kikujiro (1999) – Takeshi Kitano
Synopsis: Un petit garçon part à la recherche de sa mère, accompagné par un vieux Yakuza un peu loufoque.
Takeshi Kitano que l’on connaît mieux pour Battle Royale et ses films violents, se met ici en scène dans un film touchant, marrant et unique, à l’opposé complet de ses précédentes réalisations. Je ne me lasse jamais de le regarder, ou même de piocher une scène au hasard. Pendant 2 heures on a juste envie d’être sur la route, de rencontrer tous ces personnages farfelus, de connaître ce genre de situations. En plus, la Bande Originale est signée Joe Hisaishi (le compositeur des dessins animés de Miyazaki), et là encore ça élève le film au rang de chef d’œuvre. Vraiment sympa à regarder, ça rend heureux, et ça vous montre l’aspect comique de Kitano que l’on connaît peu en France!
Retrouvez « L’Eté de Kikujiro » par ici
3. Ring (1997) – Hideo Nakata
Synopsis: Une série de décès intrigue une jeune journaliste car les défunts ont un point en commun: ils ont regardé la même cassette vidéo 7 jours avant leur mort.
Je réalise seulement maintenant que ce n’est peut-être pas une bonne idée d’écrire un article sur ce film la nuit à Tokyo en face de ma télé éteinte. Mais passons, si dans une semaine vous n’avez pas de news….
Difficile de résumer à quel point ce film m’a traumatisé étant petit. Là où les Américains font dans le gore, le « jump-scare » (pronconcé djeump-skère c’est-à-dire « sursaut »), les Japonais usent d’artifices beaucoup plus simples, comme des effets sonores inhabituels le tout filmé d’une manière très sobre. La scène de fin en est un parfait exemple. Quand dans la version Américaine du film on nous rajoute des effets spéciaux 3D, une image salie, les Japonais se contentent seulement d’un champ/contre-champ fixe avec une musique de plus en plus oppressante.
Retrouvez « Ring – La Trilogie » par ici
4. Les 7 Samouraïs (1954) – Akira Kurosawa
Synopsis: Un village menacé par des pillards demande de l’aide à 7 samouraïs.
Un grand classique du cinéma Japonais. Il est un des films qui a lancé le schéma d’un groupe de personnages principaux qui part affronter un ennemi supérieur à lui. George Lucas s’en est d’ailleurs inspiré pour créer Star Wars. Malgré ses 3h20, on ne s’ennuie pas du tout, et tous les personnages sont mémorables.
Retrouvez « Les Sept Samouraïs » par ici
5. Le Tombeau des Lucioles (1988) – Isao Takahata
Synopsis: Un garçon et sa petite soeur tentent de survivre pendant la Seconde Guerre Mondiale au Japon.
Un des films qui fait souvent l’unanimité quand on évoque un film qui fait pleurer. Pour plomber une soirée il n’y a pas mieux, mais je conseille à tout ceux qui ne l’ont pas vu de se précipiter dessus, c’est une vraie merveille.
Retrouvez « Le Tombeau des lucioles » par ici
6. Nobody Knows (2004) – Hirokazu Kore-Eda
Synopsis: 4 frères et soeurs sont livrés à eux mêmes lorsque leur mère les abandonne.
Kore-Eda est un des réalisateur Japonais en vogue qui travaille magnifiquement bien avec les jeunes acteurs, ça se voit (notamment dans I Wish et Tel Père Tel Fils) et c’est cela qui rend Nobody Knows assez unique.
Retrouvez « Nobody knows » par ici
7. Departures (2008) – Yojiro Takita
Synopsis: Un jeune homme violoncelliste sans emploi accepte un travail en pensant se retrouver dans une agence de voyage, pour finalement obtenir le job d’embaumeur.
Comme « Le Tombeau des Lucioles », c’est un film qui fait pleurer (MAIS PAS QUE! vous allez commencer à croire que je ne poste que des films tristes), mais on rigole aussi énormément. J’ai adoré passer par tous ces états émotionnels (du rire à l’inquiétude, des larmes à la joie).
retrouvez « Departures » par ici
8. Tokyo Fist (1995) – Shinya Tsukamoto
Synopsis: Lorsqu’un pauvre salarymen stressé et fatigué voit un de ses anciens amis tourner autour de sa femme, il se décide à se mettre à la boxe afin de l’affronter sur un ring.
Avec un titre qui se rapproche plus d’un film que l’on trouverait au sex-shop Love Merci à Akihabara, Tokyo Fist est un des films les plus accessibles du réalisateur underground Shinya Tsukamoto. C’est violent, cru, tourné de manière viscérale, mais c’est tout cet aspect à l’opposé de la production japonaise habituelle qui m’ont plu dans ce film. Si celui ci vous a plu je vous conseille de regarder Tetsuo, du même réalisateur.
Retrouvez « Tokyo Fist » par ici
9. Akira (1988) – Katsuhiro Ootomo
Synopsis: Dans un Tokyo futuriste dévasté par la guerre nucléaire, on suit les péripéties de Kaneda un jeune voyou parti à la recherche de son ami Tetsuo enlevé par le gouvernement pour des recherches scientifiques.
Une grande claque en terme d’animation. Pour moi c’est un film qui n’a pas pris une ride, et qui est toujours aussi prenant qu’à sa sortie. A voir si vous vous intéressez à la culture manga de l’époque.
10. Ohayou (1959) – Yasujiro Ozu
Synopsis: Dans le Japon des années 60, deux frères décident de faire voeu de silence quand leurs parents refusent de leur acheter une télévision.
Encore un film de Ozu, mais dans un tout autre registre. Sur le ton de la comédie (ça reste un minimum sérieux, on ne rigole pas aux éclats), on suit le quotidien de ces deux petits garçons dans un Japon qui se modernise. Si vous vous êtes endormis devant Tokyo Monogatari, tentez de regarder celui là, on passe vraiment un bon moment!
Retrouvez « Ohayou – Bonjour » par ici
11. Hana-bi (1997) – Takeshi Kitano
Synopsis: Hana-bi décrit la vie solitaire de l’inspecteur Nishi qui a perdu sa fille et voit sa femme mourir à petit feu.
Alors à lire ce synopsis on a presque envie de se tirer une balle. Mais c’est un film extrêmement beau, touchant et surprenant. Kitano est au top de sa forme, tant derrière que devant la caméra (malgré le peu de lignes que son personnage a).
12. Un peu tous les films de Hayao Miyazaki
Et oui, impossible d’en choisir un parmi la filmographie du réalisateur, de tous les films des studios Ghibli. Même s’il y en a certains que j’aime clairement moins (comme Kiki la Petite Sorcière), je ne pouvais pas choisir entre Mononoke, Chihiro ou bien le Chateau dans le Ciel. Donc pour ceux qui n’en ont jamais vu, et si vous voulez venir au Japon, commencez par regarder l’un de ses trois là, mais je pense que même en en prenant un au hasard vous ne serez pas déçus!
Retrouvez les films de Hayao Miyazaki par ici
12 +1. Lost in Translation (2003) – Sofia Coppola
Synopsis: La rencontre à Tokyo entre Bob Harris, un acteur sur le déclin, et Charlotte, une jeune américaine qui accompagne son mari photographe, a montré aux yeux du monde ce que l’on pouvait ressentir en étant un étranger au Japon.
Et oui il fallait bien un +1 pour cette liste, et ce film est celui qu’il serait vraiment dommage de louper avant d’aller au Japon. Même s’il date un peu, il est encore d’actualité, et on s’est tous déjà retrouvé dans une de ces situations, ce qui le rend à chaque visionnage de plus en plus intéressant.
Retrouvez « Lost in Translation » par ici
12 +2. Tokyo-Ga (1985) – Wim Wenders
Synopsis: Un documentaire sur les traces du cinéma de Yasujiro Ozu. On y visite un Tokyo des années 80, on voit la fabrication des plats en cire, les technologies d’époque, et surtout une des dernières interview de Chishu Ryu, l’acteur fétiche d’Ozu.
J’avais un +1 sans un +2! J’avais adoré ce court documentaire d’1h20 pour toutes les raisons citées en haut. Il m’a fait me rendre compte à quel point Tokyo ne change pas tant que ça, même en 30 ans. Les danseurs de Rockabilly sont toujours là, le bar « la Jetée » aussi, ainsi que les fameuses salles de Pachinko (qui ont certes UN PEU évoluées).
Retrouvez « TOKYO-GA » par ici
Voila il s’agit des 12 films Japonais qui m’ont marqué et que je conseille de regarder avant un voyage au Japon! Et vous, quels sont les films qui vous ont le plus marqués?
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