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Comment apprendre le japonais, quelques conseils

Beaucoup se demandent régulièrement comment apprendre le japonais facilement, notamment lorsqu’ils débutent cette aventure linguistique. Mais, la véritable question est de se demander « comment apprendre le japonais » tout simplement. Voici donc quelques pistes pour vous orienter dans cet apprentissage.

Apprendre le japonais, c’est votre objectif? Vous voudriez pouvoir être capable d’écrire, lire et parler en japonais, mais vous ne savez pas par où commencer, quel chemin prendre, quelle orientation privilégier et vous vous dites que l’apprentissage peut vite devenir fastidieux? Oui, en effet, si c’est mal géré, l’apprentissage de cette langue (comme toute autre langue, cela va de soit) va vite s’avérer être un « calvaire », ne nous voilons pas la face. Il y a certains éléments à respecter pour ne pas se rendre ce chemin de l’apprentissage une torture de l’esprit et garder ceci comme un plaisir qui permettra d’atteindre l’objectif tant désirer: maitriser la langue japonaise. Voici quelques pistes pour apprendre le japonais « plus efficacement », cet article n’ayant pas vocation à vous donner une méthodologie clé en main mais plus quelques conseils basés sur mon expérience personnelle.

Commencer par le début, les Kana

Voila, vous voulez vous lancer dans l’apprentissage du japonais, vous êtes prêt, vous êtes motivé et il ne vous reste plus qu’à planifier un plan de bataille qui vous mènera avec succès à votre objectif final d’être apte à utiliser la langue japonaise. Avant de vous lancer la tête baissée et d’ouvrir les ouvrages que vous avez certainement acquis, je vous recommande de commencer par apprendre les Kana japonais.

Avant de vouloir apprendre la grammaire, le vocabulaire ou encore même les kanji, choisissez une méthode de qualité pour apprendre les Kana et consacrez-vous uniquement à cet apprentissage. Prenez le temps qu’il vous faudra pour les maitriser parfaitement, être capable de les reconnaitre, les écrire et les lire sans aucune hésitation. En faisant cela, vous vous donnerez une base de qualité qui vous permettra rapidement d’abandonner l’usage des Romaji (notre alphabet utilisé en français notamment).

Plus rapidement vous abandonnerez l’usage des Romaji et plus rapidement vous serez prêt à entrer pleinement dans votre apprentissage. Bien sûr, vous pouvez apprendre les Kana en parallèle aux règles de grammaire de base.

Enchaînez par la grammaire et du vocabulaire

Une fois que vous maitrisez parfaitement les Kana, vous allez pouvoir vous consacrer aux bases de la grammaire et aux mots de vocabulaire. D’ailleurs, vous en aurez déjà appris quelques uns lors du temps passé à apprendre les Kana. Pour vous aider, je vous recommande d’utiliser les ouvrages Minna No Nihongo.

Là aussi, allez-y à votre rythme, prenez le temps de maitriser les règles les unes après les autres, sans vous précipiter. A vouloir aller trop vite et assimiler trop d’informations d’un seul, vous risqueriez d’avoir de mauvaises bases et puis de vous mélanger les pinceaux par la suite. Apprendre le japonais c’est comme construire une maison. Les Kana et les basiques de la grammaire (et même des vocabulaire) sont vos fondations et vous voulez construire votre édifice sur des fondations de qualité, surtout que la suite de l’apprentissage peut vite vous dérouter, notamment avec les Kanji japonais.

Puis attaquez vous aux Kanji

Une fois que vous avez acquis les bases de la grammaire et du vocabulaire, à savoir un niveau vous permettant de vous présenter et quelques autres éléments de conversations basiques (la météo, vos goûts, vos activités, …), vous allez pouvoir commencer à entrer dans le cœur du sujet, la partie la plus « difficile » de l’apprentissage du japonais, mais aussi la plus passionnante, si elle est bien effectuée.

Pour apprendre les Kanji japonais, il n’y a pas de secret, si ce n’est de les apprendre par cœur, vous n’aurez pas de choix autre que de pratiquer, pratiquer, pratiquer et apprendre, apprendre, apprendre!!!! Il y en a environ 2000 à connaître pour être apte à effectuer toutes les tâches du quotidien et travailler au Japon, par exemple.

Ici aussi, ne vous lancez pas tête baissée. Les Kanji sont à la base issus de dessins, alors, commencez à en apprendre quelques uns au travers de leurs dessins d’origine (je vous recommande Kanji Start Vol. 1 et Kanji Starter Vol. 2). Lorsque vous arriverez à reconnaître quelques kanji de base et leurs significations, vous pourrez commencer à les écrire et à apprendre à les lire.

Pour l’écriture, faite bien attention à apprendre à les écrire dans l’ordre initial, vous verrez que sur le long terme ceci facilitera votre apprentissage. Pour la lecture, il vous faudra apprendre chaque Kanji au sein de mots de vocabulaire. Prenez donc le temps de mémoriser des mots contenants ces idéogrammes d’origine chinoise.

Cette partie va vous demander beaucoup d’efforts, ne nous voilons pas la face, mais vous pouvez prendre ceci comme un « jeu » en essayant d’imaginer une histoire pour chacun des Kanji, en vous basant sur des dessins, pour les mémoriser plus facilement.

L’apprentissage des Kanji se fait en parallèle de celui de la grammaire et du vocabulaire, ils sont liés et surtout facilitent la mémorisation contextuelle.

Fixer vous des objectifs et des étapes intermédiaires

Votre but final c’est d’apprendre le japonais, de maitriser la langue, de savoir la parler, la lire, l’écrire et la comprendre. Mais ça, c’est votre but final. Si vous n’avez que cela comme objectif, vous allez rapidement perdre votre motivation et abandonner votre apprentissage.

Et oui, l’humain a souvent des difficultés à tenir un objectif qui semble être loin, voir très loin. Et, en sachant qu’apprendre le japonais peut prendre 2 ou 3 ans, en moyenne, il est facile d’abandonner au bout de quelques semaines ou mois si on n’a pas d’objectifs intermédiaires.

Imaginez-vous que vous alliez escalader le Mont Everest. C’est haut, n’est-ce pas? Plus de 8000 mètres d’altitude c’est impressionnant et ça refroidirait (sans mauvais jeu de mots) beaucoup de personnes pourtant ultra-motivées à la base. Maintenant, imaginez ce même Everest, mais avec des étapes intermédiaires, comme par exemple tous les 500 mètres d’altitude et que celles-ci soient balisées avec des drapeaux. Lorsque vous regardez votre objectif final, loin, très loin, vous voyez des mini-objectifs plus facilement atteignables qui vous permettront d’être récompensé de vos efforts régulièrement et ainsi de rester motivé plus longtemps dans votre apprentissage.

Pour apprendre le japonais, c’est exactement ce même procédé que vous devez avoir en tête, pour ne pas perdre votre fil conducteur. Planifiez votre objectif final, et établissez des étapes intermédiaires pour ne pas perdre votre motivation en cours de route (apprendre les Hiragana, apprendre le Katakana, Apprendre 50 Kanji, 100 kanji, ….).

Agissez comme un bébé

Apprendre à écrire en japonais ainsi que la grammaire c’est bien, mais le pratiquer c’est encore mieux. Déjà, seul, vous pourrez répétez tous les termes et phrases que vous apprendrez à voix haute, mais rapidement, pour passer un nouveau palier, il va vous falloir pratiquer avec des natifs ou des personnes ayant un niveau supérieur au votre, et qui ne commettent pas d’erreurs susceptibles de vous induire en erreur.

L’une des meilleures méthodes reste celle nommée, en anglais, « Act as a baby ». Concrètement, en se basant sur la façon dont un bébé apprend sa première langue, cette méthode propose de suivre le même procédé. Il vous faudra donc écouter des contenus (films, anime, musique, …) en japonais, essayer de reconnaître des mots ou phrases et de les répéter.

C’est ainsi qu’un bébé apprend une langue: il écoute ce qui se dit dans son entourage, capte quelques phrases ou sons et les répètent, sans cesse, puis, petit-à-petit, il commence à corriger ses erreurs et à progresser vers une façon de s’exprimer de qualité. Il va vous falloir faire la même chose pour progresser plus rapidement.

Les erreurs ne sont pas vos ennemies, bien au contraire, elles sont vos alliées, encore faut-il qu’on vous les pointe du doigt et qu’on vous aide à les corriger. Pour cela, il vous faudra trouver des partenaires de conversations qui ont réellement envie de vous aider, et vous verrez que votre apprentissage ira beaucoup plus vite, car on est là dans la partie ludique de cette aventure linguistique.

Comme le disait si bien Boris Becker: « L’homme qui ne commet pas d’erreur est fort, mais celui qui en commet et en tire des leçons est encore plus fort ». En clair, allez-y, pratiquez et faite des erreurs pour pouvoir apprendre et en tirer des leçons et ainsi progresser, ne soyez pas timide, sinon vous ne pourrez pas passer ce palier qui vous permettra de bien maitriser cette langue, parce que savoir lire et écrire c’est bien, mais qu’être capable de parler c’est encore mieux.

Attention aux méthodes de japonais trop idéalistes

Le Web et les rayons de librairies pullulent de méthodologies vous jurant que vous pouvez apprendre à écrire les Kana en 3,5 ou 7 jours, les Kanji en quelques semaines, le japonais en 60 heures, …. ou je ne sais quel autres titres plus racoleurs les uns que les autres.

Ces méthodologies sont mauvaises, car elles sont basées sur des titres faux, vendant un contenu faux et un objectif souvent inatteignable pour la grande majorité. Et c’est en cela qu’elles sont dangereuses!!! Pourquoi? Parce qu’imaginons que vous achetiez une méthodologie qui vous promette de vous enseigner les Kana en 7 jours. Vous ouvrez l’ouvrage, vous commencez l’apprentissage, mais que cette méthode ne soit pas adaptée à une mémorisation en un temps aussi court (en moyenne il faut deux semaines pour apprendre le Kana correctement, en école de japonais), que va-t-il se passer? Vous allez rapidement être démotivé parce que vous n’aurez pas atteint ce premier objectif et vous risqueriez d’être déçu, voir, pour certains, d’abandonner l’apprentissage du japonais.

Ces méthodologies aux titres racoleurs à souhait sont basées sur des pratiques marketing dont le seul et unique but est de booster les ventes, sans nécessairement se préoccuper du fait que les apprenants puissent ou non tenir les objectifs.

Privilégiez donc des méthodes plus simplistes, plus « normales » et qui ne vous promettent pas monts et merveilles, car elles vous permettront d’apprendre tranquillement, à votre rythme et non pas à celui imposé par un titre d’ouvrage racoleur.

En soit, apprendre le japonais n’est pas une mission impossible, bien au contraire, preuve en est avec tous ceux qui s’y attèlent avec succès chaque année. Mais, cet apprentissage n’est pas facile et ne se fait pas en un claquement de doigt. il vous faudra vous investir à fond dedans, mais à votre rythme, ne pas trop vous pousser pour ne pas vous dégoûter. Et vous, quels sont vos coneils et vos retours d’expériences?