Depuis Fin juin 2011 je travaille à Leafcup Tokyo et Yokohama. Depuis Août 2011 j’avais envie d’arrêter d’y travailler. Aujourd’hui j’ai décidé de stopper. Pourquoi ? Car cette société manque tout simplement de respect à ses employés et les exploite sans remords. Voici plus de détails.
Comme beaucoup de personnes qui arrivent au Japon sans parler la langue parfaitement, j’ai postulé pour travailler à Leafcup Tokyo et Yokohama. En juin 2011 j’ai eu un entretien d’embauche et puis j’ai été recruté. Au début, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et puis tout à commencé à se dégrader très rapidement, au point qu’en ce 11 octobre 2011 j’ai tout simplement décidé de ne plus jamais travailler pour cette société, et ce même si ils me présentaient leurs excuses. Voici en détails pourquoi j’en suis arrivé à une telle décision.
Leafcup Yokohama, samedi 27 Août 2011 : je n’ai pas le droit de manger ou de boire :
En ce jour de mois d’Août, comme beaucoup de musulman au Japon et à travers le monde, je pratique le mois de Ramadan. Cela veut dire qu’entre 03H30 et 19H00 environs (aux horaires du Japon), je dois m’abstenir de manger et boire, dans le cadre de mes croyances religieuses.
Ce Samedi 27 Août, je travaille à Leafcup Yokohama selon les horaires suivants :
- 12H40 – 14H10 : Table d’anglais – débutant
- 15H00 – 19H00 : Table d’anglais
- 19H00 – 19H30 : Pause de la journée
- 19H30 – 23H00 : Leafcup Yokohama Party
La journée se passe très bien. Puis à 19H00, je finis ma dernière table d’anglais. Après une journée entière sans manger ni boire, mon premier instinct est celui de me nourrir et me rafraichir. J’annonce donc à la responsable (Mademoiselle Fa., une Japonaise de 22 ans) que je vais aller au Konbini (convenience store), l’espace de 5 minutes, pour y acheter de quoi manger et boire, surtout que c’était durant mes 30 minutes de pause. Et là sa réponse m’a choquée. Voici notre dialogue :
Elle : « Non tu restes là, on doit préparer la soirée »
Moi : « Oui mais je n’ai ni mangé ni bu depuis 03H00 ce matin, il faut que je mange quelque chose »
Elle : « Je ne veux pas savoir, si tu pars, je ne te paye pas »
Moi : « Je suis sérieux, c’est le Ramadan, je dois manger et boire »
Elle : « Je suis sérieuse aussi, si tu pars tu ne seras pas payé »
Moi : « Tu peux garder ton argent, je m’en fous »
Je suis allé acheter à manger et à boire et suis revenu. Préparer la soirée ne prends que 10 minutes (ouvrir des paquets de chips sur la table et mettre des bières à disposition des clients). Au final elle m’a payée, mais ne s’est même pas excusée.
Leafcup Yukata de Yakatabune, Dimanche 28 Août 2011 : J’ai payé pour travailler
En ce dimanche 28 août 2011, je me suis rendu à la Leafcup Yukata de Yakatabune soirée. Comme vous pouvez le lire dans l’article du même nom, j’ai dû payer pour travailler.
Et oui, vous ne rêvez pas. Lorsque j’ai demandé à m’inscrire à cet événement, on m’a informé qu’il n’y avait plus aucune place en tant que Staff Leafcup et que de ce fait je devais payer 5000 Yen pour y participer en tant qu’invité. J’ai donc payé.
Malheureusement, le jour l’événement, je me suis vu informé que j’étais en faites présent sur place en tant que Staff. J’ai donc dû travailler. Bon il faut avouer que le travail en soit n’est pas une torture, puisqu’il s’agit de parler avec les invités.
Ce qui m’a énormément dérangé c’est que j’ai dû payer 5000 Yen, travaillé et que je n’ai pas reçu de rémunération en contrepartie. Un comble en soit.

Leafcup Tokyo à « recruté » plus de 400 employés sans en avoir besoin :
A Leafcup Tokyo, vous êtes en général recruté pour être Chat Host. Et puis si vous faites vos preuves, et que vous êtes natif, vous pouvez devenir professeur d’anglais.
Si vous êtes professeur d’anglais, vos horaires sont assurés. Mais si vous êtes Chat Host, vous n’avez pas d’horaires garantis. Vous êtes prévenus une semaine à l’avance, en fonction des besoins de la société, si vous devez travailler ou pas.
Le problème, car il y en à un, c’est qu’ils ont recruté plus de 400 Chat Host alors qu’ils n’en on besoin que d’une centaine maximum (et encore je vois très large). Ils font cela afin de palier à d’éventuelles indisponibilités. Mais cela fait que vous n’avez des heures de travail que très rarement.
Lorsque j’ai commencé à travailler à Leafcup Tokyo et Yokohama, j’avais 2 à 3 tables d’anglais ou français par semaine. Plus les semaines ont avancées, plus ils ont recrutés. En conséquence, j’obtenais de moins en moins d’heures. J’en suis arrivé à 3 ou 4 heures de travail par mois, ce qui est ridicule en soit.
Leafcup Tokyo : Aala tu peux travailler Samedi ? Aala, on a plus besoin de toi.
A plusieurs reprises j’ai été contacté pour travailler des horaires qui n’étaient initialement pas prévus. A chaque fois j’ai accepté. Et régulièrement, à la dernière minute ils ont été annulés.
Par exemple, un Lundi on me téléphone et me demande si je veux travailler à Leafcup Iidabashi le samedi suivant. Je dis oui. Je programme ma semaine en conséquence. Et puis le vendredi on me téléphone et me dit que l’on a plus besoin de moi.
Si seulement cela était arrivé qu’une seule fois. Mais non, cela s’est produit au moins 5 fois. C’est usant. Je ne suis pas un mouchoir à usage unique, que l’on prend et que l’on jette selon son envie.
Leafcup Yokohama : dirigée par une « petite chef » irrespectueuse
A Leafcup Yokohama j’ai eu la désagréable expérience d’être sous la responsabilité d’une manager de 22 ans qui se croit tout permi.
J’ai été recruté pour être Chat Host, ce qui veut dire que je devais faire la conversation aux clients en Anglais ou en Français. Mais à Leafcup Yokohama, il n’y avait pas tant d’étudiants que cela.

Il arrivait, très régulièrement, que durant 2 ou 3 heures il n’y ait aucun étudiant. Lorsque la Responsable, Mademoiselle Fa., était présente elle me donne des ordres du genre :
« Aala , nettoye les toilettes »
Le pire c’est que je n’exagère pas, mais alors pas du tout. Il n’y avait même pas un merci ou un s’il te plait. Non, j’avais droit à un ordre d’une fille à qui l’on a donné un pseudo pouvoir trop tôt dans sa vie. Elle se sentait investi d’une mission et d’une puissance qui pouvait lui conférer tous les pouvoirs. Lorsqu’elle me disait cela, je lui répondais « et si je ne veux pas ? » et elle me disait « je peux te virer, je suis la Manager ».
D’ailleurs, il était courant d’entendre plusieurs personnes travaillant à Leafcup Yokahama, appeler cette responsable « Little Hitler » devant elle, ce qui la faisait sourire (c’est fort et mauvais comme surnom et je ne me suis jamais permis cela, car je trouve ce surnom très déplacé).
Bon, je pense que je vais m’arrêter là pour les reproches et les justifications quand à ma décision de quitter mon travail à Leafcup Tokyo. Je pense que vous aurez compris pourquoi je ne veux plus jamais travailler pour eux. Et encore je ne vous parle même pas des choses qu’ils font avec facebook (obligation pour les employés d’ouvrir une Fan Page pour Leafcup en leur nom sinon ils sont payés 800 Yen de l’heure au lieu de 1000, obligation d’envoyer des invitations sauvages sur les réseaux sociaux, obligation de distribuer des flyers dans la rue même sans les autorisations légales …).
Sur ce, si vous pensez à travailler un jour à Leafcup Tokyo, je peux vous dire une chose, beaucoup de personnes y travaillant sont de bonnes personnes et l’ambiance peut y être agréable. Malheureusement des faits, très souvent irrespectueux, viennent ternir le tout.